Auteur
Cheryl Strayed
Éditions
Arthaud
Année de sortie
2013
Nombre de pages
474
Résumé
Lorsque, sur un coup de tête, Cheryl Strayed enfile son sac à dos, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junky, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, la jeune femme n’a aucune réponse, mais un point de fuite : tout quitter pour une randonnée sur le « Chemin des crêtes du Pacifique ». Lancée au cœur d’une nature immense et sauvage, seule sous un sac à dos trop lourd, elle doit avancer pour survivre, sur 1700 kilomètres d’épuisement et d’effort, et réussir à atteindre le bout d’elle-même. Une histoire poignante et humaine, où la marche se fait rédemption.
Mon avis
Je souhaitais le lire depuis pas mal de temps mais ce n’était jamais LE bon moment : un autre livre me faisait très envie ou juste pas l’envie. À l’occasion de la lecture commune organisée par Bazar de la littérature il y a quelques mois, je me suis enfin lancée.
Cette lecture est un voyage dans tous les sens du terme : il y a la randonnée évidement mais également le chemin qu’elle parcourt en elle-même. Je ne m’attendais pas à avoir autant de ses réflexions personnelles, ni à ce que le roman aborde autant de sujets, et encore moins à être aussi touchée. Beaucoup d’émotions : j’ai ris, été triste, impressionnée.
Après le décès de sa mère, elle perd pied, elle se perd et elle entreprend cette expédition pour se retrouver. Elle parle pas mal d’elle, plus que ce à quoi je m’attendais. Cela permet d’expliquer comment elle en est venue à se lancer sur le PCT sans y être préparée, mais aussi les changements, prises de conscience et lâchés prise qui s’opèrent en elle.
J’ai eu un peu de mal avec certains de ses actes ou choix, malgré tout, je l’ai comprise.
Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la peur qu’elle s’efforce de ne pas ressentir, c’est clairement une battante. Parce que une jeune femme qui se lance seule dans un tel périple n’est malheureusement pas à l’abris d’une mauvaise rencontre, elle se fait d’ailleurs quelques frayeurs et reconnait avoir eu beaucoup de chance. C’est une autobiographie donc tout ce qui y est relaté est réellement arrivé. C’est ce que je trouve le plus dingue.
La majeur partie du roman se déroule quand même sur le sentier. Elle y relate la beauté de la nature, la solitude, l’effort physique, la satisfaction d’une étape terminée, le retour aux besoins les plus simples : un sac à porter (avec un poids certain et une place limitée), se contenter de peu et apprécier ce peu. Ça m’a transportée.
Je n’avais jamais randonné autrement que à la journée, pourtant j’avais l’impression de l’accompagner, de voir ces montagnes, d’avoir mal au pied, de voyager. Depuis, j’ai eu l’occasion de faire un trek de 4 jours, je m’y étais préparée mais même en groupe, la marche est une activité solitaire, un challenge personnel qui me parle.
Quand j’ai écrit mes impressions qui m’ont servi à la rédaction de cette chronique, je venais tout juste de terminer ma lecture, j’étais encore marquée par ma lecture. J’ai tout de suite senti qu’elle resterait parmi ces lectures marquantes qui laissent un souvenir impérissable.
Ce livre m’a pris aux tripes.
Je sais qu’il y a eu un film, mais j’hésite à le voir. J’ai vraiment peur d’être déçue. Vous l’avez vu ?