Auteur
Laetitia Arnould
Éditions
Gloriana
Année de sortie
2017
Nombre de pages
236
Résumé
Gemma est l’héritière du trône d’Aroue. Elle est intelligente et dotée d’une beauté rare, insolente.
Elle devrait être promise à des lendemains radieux. Oui, elle le devrait… Mais derrière son sourire d’apparat, la princesse cache un terrible secret. Une malédiction qui écrit pour elle un avenir sombre et s’éveille à chaque solstice.
Au royaume d’Aroue, la colère monte. Profitant du soulèvement d’un peuple avide de liberté, un mouvement anti-aristocrates se met en marche et contraint la princesse Gemma à quitter le château de Montanges. Esseulée, abandonnée des siens, elle prend pleinement conscience de l’avenir qui l’attend et qui l’écœure. Non, elle ne peut pas accepter de passer le restant de sa vie dans un endroit sordide, avec pour seule compagnie celle d’un homme au physique et aux mœurs abominables. Comme les insurgés, Gemma rêve de liberté.
Guidée par ce rêve, enivrée par une nuit de révoltes, elle va fuir et prendre en main son destin.
La voilà prête à changer d’apparence, à se mêler au peuple, pour pouvoir espérer des jours meilleurs. La voilà prête à suivre cet étranger aux yeux couleur de pierre, qui l’agace autant qu’il l’attire…
Mon avis
Je m’excuse de mes absences prolongées, depuis quelques mois je rencontre des difficultés à rédiger mes avis. Du coup, j’accumule les brouillons sans parvenir à les reprendre. Pour essayer d’y remédier, je me suis challengée : écrire d’une traite tout ce qui me venait en tête et le publier tel quel, même si je risque d’oublier certaines choses.
Sinon, fin août j’ai lu Ronces blanches et Roses rouges de la même auteure et j’avais beaucoup aimé. La chronique viendra, avec du retard, mais l’ambiance est parfaite pour la saison. Quand j’ai vu que Laetitia Arnould était au salon du livre de Mellionnec, pas si loin de ma demeure, j’ai détourné mon attelage pour un petit détour par ce petit hameau perdu !
Solstices n’aura pas attendu longtemps dans ma pile à lire puisque je l’ai entamé (et terminé) le soir même !
On rencontre une héroïne caractérielle, hautaine, précieuse, bref détestable. Je me suis même demandée si j’arriverai à l’apprécier. Mais évidement, plus on apprend à la connaitre, plus on s’attache à elle. On la découvre fragile, pas si parfaite que ce qu’elle laisse voir. Comme tout le monde elle a un cœur et des faiblesses, dont la plus grande réside en une cruelle malédiction. Et puis, entre les scènes où elle s’obstine alors qu’elle n’est pas crédible pour un sou, les répliques piquantes à souhait… C’est un régal.
Sa fuite va s’avérer être initiatique pour Gemma, à la rencontre de ce peuple qu’elle ne connait pas. Si certains hasard ont (trop ?) bien fait les choses, la princesse mijaurée du début va devoir revoir certains de ses principes et préjugés pour garder la vie sauve.
Et puis l’homme aux yeux de pierres… Il m’a beaucoup beaucoup plu 😉
Si le personnage de Gemma fait beaucoup, mon coup de cœur est en grande partie dû à la plume. J’ai été complètement happée dans le récit que j’ai lu d’une traite sans pouvoir m’arrêter, malgré l’heure tardive. J’ai particulièrement aimé les dialogues, entre le langage soutenu de la princesse ou des nobles et celui plus simple et direct des gens du peuple, on a l’impression d’être plongé au 18è siècle.
Comme dans Ronces blanche et Roses rouges, l’écriture douce et poétique, enchanteresse même, m’a séduite. Tout au long du roman, les mots semblent couler de source. Les exemples qui me reviennent en tête en premier sont associées aux descriptions des tenues de Gemma. Ses robes superbes m’ont fait rêver, j’avais presque l’impression de les toucher.
Une plongée dans le temps, au cœur d’une rébellion populaire, avec une petite pointe de magie. Le mélange parfait. Entre sentiments, fuites et combats, mon petit cœur battait à cent à l’heure pour les personnages.