Auteur
Hélène Gestern
Éditions
Editions Arléa
Année de sortie
2011
Nombre de pages
301
Résumé
Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms, et une photographie retrouvée dans des papiers de famille qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
Mon avis
Le démarrage est assez lent, on découvre les vies respectives d’Hélène et Stéphane, ainsi que leur point commun : un contexte familial rempli d’interrogations, de secrets et de non-dits autours de leurs parents.
Sans en avoir l’air, les répercussions sur leurs vies d’adultes sont conséquentes : ces deux solitaires éprouvent un vide/manque qu’ils ne parviennent pas à combler. Plus on avance dans le récit, plus les questions foisonnent, le mystère s’épaissit. Lentement, mais sûrement, une tension se met en place sans cesser de s’accroître jusqu’aux révélations finales.
C’est un roman épistolaire, où tous les formats de correspondance sont utilisés : courriers, mails, SMS, tout y passe !
Les chapitres sont tous construits de manière similaire. Ils commencent par la description d’une photo, suivie de la correspondance entre Hélène et Stéphane. On sait donc avant eux quelle photo ils vont trouver, mais on ne sait ni comment, ni où, si elle est accompagnée d’une légende… Ces réponses sont apportées dans leur correspondance. Ils y expriment également leurs hypothèses, leurs ressentis sur la photo et les questions qui vont avec : qui sont les personnes qui y figurent, quelles sont leurs relations, quel est le lieu de la prise, etc…
Les deux protagonistes émettent leurs hypothèses et, nous lecteur, nous en faisons autant. Si certaines sont facilement envisageables, se confirment, ou non, durant le récit, le flou persiste jusqu’à ce que l’auteure nous donne la clef. D’ailleurs, pendant un long moment, j’avais une hypothèse, et elle a été invalidée au milieu du livre, suite à quoi j’ai été encore plus intriguée parce que je n’avais plus d’idées.
J’ai été étonnée, surprise et soufflée de certaines découvertes. Il est facile de comprendre pourquoi les enfants qu’étaient les personnages n’ont pas su le déroulement des évènements.
L’histoire des parents nous fait remonter dans une époque, pas si lointaine, où la religion était encore très présente et les droits des femmes malheureusement encore trop peu développés.
De manière générale, j’aime les secrets de famille et celui-ci est sacrement bien mené !