Auteur
Robin McKinley
Éditions
Presses Pocket, Fantasy
Année de sortie
1993
Nombre de pages
191
Résumé
Belle était loin d’être aussi jolie que ses sœurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : «Belle, voulez-vous… ?» Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.
Mon avis
Cette version du conte de La Belle et la Bête est un émerveillement.
L’histoire est conservée mais certains points divergent du conte initial (en tout cas de celui de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont). Tout d’abord, l’aspect moralisateur apparaît beaucoup moins donc les personnages sont plus étoffés et leurs caractères retravaillés, notamment les deux sœurs de Belle qui sont absolument adorables. Dans son ensemble, l’histoire est également plus romancée.
Dans ce conte, le personnage de Belle est finalement assez complexe. Depuis toute jeune, elle se trouve moins jolie que ses deux sœurs aînées, est attirée par les livres, les études et l’équitation. D’ailleurs son cheval lui est très cher et tient une grande place dans le récit. Elle adore son père avec qui elle arrive à discuter de sujets jugés ennuyeux par ses sœurs.
La Bête a beau être hideuse, dès le départ elle se montre bonne envers Belle et fait tout son possible pour qu’elle se plaise au château.
Sans être lourdes, les descriptions sont riches et fournies. Le château est somptueux, les décors fastes et magnifiques, même les jardins respirent la luxuriance. J’ai trouvé qu’entre l’immensité des lieux et la solitude des personnages, il en ressort une ambiance toute particulière, à la fois douce et feutrée. En tout cas, l’environnement m’a conquise et je ne serais pas contre une promenade là-bas, ne serait-ce que pour la bibliothèque…
La magie des lieux opère d’autant plus que les serviteurs sont invisibles, tout juste perceptibles, ajoutant une part de mystère et d’interrogations pour Belle. Cet aspect s’approche du côté magique mis en place par Disney dans le dessin animé que j’aime énormément.
L’auteure passe du temps à développer la relation entre la Belle et Bête, donc la fin arrive naturellement. Ma seule légère déception est la rapidité de cette fin qui détonne un peu avec le rythme du reste de l’histoire.
Un gros coup de cœur pour ce livre m’a transportée, mis des étoiles dans les yeux !