Si on pouvait renaître, j’aimerais renaître en oiseau.
Auteur
Aki Shimazaki
Éditions
Babel
Année de sortie
2001
Nombre de pages
115
Résumé
Lors du tremblement de terre de 1923, qui a dévasté la région du Kanto et entraîné plus de cent quarante mille morts, la Coréenne Yonhi Kim devient, question de survie, la Japonaise Mariko Kanazawa. À la fin de sa vie, alors qu’elle est veuve, mère d’un chimiste et grand-mère de trois petits-enfants, le mystère de sa naissance lui est dévoilé : le prêtre catholique qui l’avait recueillie dans son église lors du tremblement de terre, surnommé monsieur Tsubame, était-il l’instrument du destin qui a permis à cette hirondelle de s’élancer hors du nid ?
Mon avis
J’ai déjà lu quelques livres de l’auteur et à l’occasion du challenge Petit mois, Petites lectures, je me suis mis comme objectif d’avancer la série. Si tous les tomes sont liés, je ne pense pas qu’il soit indispensable de les lire dans l’ordre.
Yonhi Kim a 12 ans quand à lieu un terrible tremblement de terre à la suite duquel, dans un élan de haines, les coréens se font traquer. Pour la protéger, sa mère la laisse dans un orphelinat catholique sous le nom japonais Mariko Kanazawa. Maintenant qu’elle est âgée, un événement va raviver ses souvenirs et le désir de enfin pouvoir comprendre le journal que sa mère lui a laissé en partant.
Dans la série Le poids des secrets, les personnages vivent avec leurs secrets bien enfouis depuis des années. Si certains sont plus pesants que d’autres, dans la cas de Mariko, révéler sa véritable nationalité pourrait changer radicalement sa vie mais surtout celle de son fils et de ses petits-enfants. Et puis, comment en parler après tant d’années de silence alors qu’elle n’a jamais réussi à le confier à son mari et que les conséquences pourraient être lourdes.
Si l’on ressent la détresse et le conflit interne qui pèse tant à Mariko, ce que j’aime c’est que ce n’est pas un roman tire-larme.
Ce qui ressort de ce roman, et de tous ceux que j’ai lu de l’auteur jusqu’à maintenant, c’est une incroyable douceur. Les mots sont percutants, justes et les pages coulent toutes seules à la lecture.
Par l’histoire de cette femme d’origine coréenne, Aki Shimazaki dresse une toile de la société japonaise où être d’origine coréenne est lourd. Entre les difficultés de changement de nationalité pour les émigrés de deux ou troisième génération et le racisme, on ressent l’évolution (trop) lente des mentalités qui sont malheureusement sources de nombreux problèmes dans le monde actuel (pas spécifiquement au Japon).
C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé la plume d’Aki Shimazaki et que j’avance dans ma découverte du Japon. Je vous recommande vivement ses livres si vous aimez le Japon, la douceur ou encore les secrets de famille.