Parce que les livres sont plus forts que la vie. […] Ils sont les témoins de l’inviolable muraille de notre esprit, de l’imprenable forteresse de notre mémoire.
Auteur
Joël Dicker
Éditions
Editions de Fallois
Année de sortie
2015
Nombre de pages
476
Résumé
Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’en février 2012, il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman. Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu’il éprouva jadis pour cette famille de l’Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s’effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu’au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu’est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
Mon avis
J’avais lu La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert peu de temps après sa sortie et j’avais adoré, du coup celui-ci me faisait de l’œil depuis un bon bout de temps.
On suit Marcus, qui va recroiser une personne qui a beaucoup compté pour lui mais qu’il n’a pas revu depuis des années. Suite à cela, il se replonge dans ses souvenirs depuis son enfance jusqu’au jour du Drame et ses conséquences. Le récit est découpé selon les différentes périodes de sa vie.
L’intrigue est construite d’une manière toute particulière. On alterne entre le présent et le passé mais le passé avec une analyse par le narrateur du présent qui révèle ce qu’il faut sans en dire trop. De cette manière, l’auteur nous tient en haleine jusqu’au bout : que s’est-il passé de si grave pour provoquer le Drame, comment les Baltimore sont passés d’admirés à brisés.
Durant toute sa jeunesse, il nous parle des Baltimore qu’il adore, admire, envie à la limite du malsain. L’argent et la manière d’être de ceux-ci l’impressionnent. Car lui est un Goldman-de-Montclair et ses parents font parti de la classe moyenne.
En grandissant, une certaine forme de jalousie s’installe entre les uns et les autres qui est la clé qui mènera droit à la chute des Baltimore, puis au Drame. Au final, Marcus vit dans le souvenir du Drame qu’il ne parvient pas à se pardonner.
Ses cousins tiennent une grande place dans sa vie. Hillel, Woody et lui forme un gang soudé par les liens familiaux et une indéfectible amitié. Ce sont des personnages forts, très charismatiques, dont la supériorité est accentuée par l’admiration que Marcus leur porte.
Le roman comporte parfois des longueurs mais d’un autre côté cela permet de bien mettre en place les personnages, l’ambiance et de les approfondir. La lecture est aisée puisque l’on s’immerge très bien dans les souvenirs et on a pas toutes les clés pour comprendre le présent jusqu’aux révélations finales.
Une deuxième lecture de cet auteur, qui mène ses intrigues d’une main de maître, dont je me suis délectée.