Je veux parler du bonheur véritable, absolu, celui qui éclipse tout et semble fait pour durer éternellement. Il a fini pourtant, comme fanent les roses, au terme d’un seul été.
Auteur
Victor Dixen
Éditions
Gallimard Jeunesse
Année de sortie
2015
Nombre de pages
434
Attention aux SPOILS si vous n’avez pas lu le tome précédent : La Malédiction de Boucle d’Or
Résumé
Et si le plus merveilleux des contes cachait le plus sombre des complots ?
1833, sur une île perdue du Danemark. Elle s’appelle Blonde, il se nomme Gaspard. Elle est animale, il est fou d’elle. Le destin s’apprête à les arracher l’un à l’autre : ils sont les victimes d’une prophétie qui bouleversera le monde à jamais. Blonde parviendra-t-elle à déjouer les plans de l’énigmatique Reine des neiges, avec pour seul allié un jeune écrivain nommé Andersen ?
Mon avis
Le récit est conté par Hans Christian Andersen qui, après avoir rencontré Blonde, reçoit par courrier des nouvelles de cette dernière où elle fait le récit de ses aventures.
À travers les lignes de ces courriers, on retrouve Blonde et Gaspard sur l’île sans nom, vivant des jours heureux loin de tout. Mais cette quiétude est brisée le jour où un navire du passé débarque sur l’île, les cales pleines d’homme-ours asservis. Alors qu’ils fuient son bord, Gaspard croise le regard de la terrible Reine des Neiges maitresse du bâtiment. Dès lors son destin est lié à cette dernière et lorsqu’il disparait, Blonde entame une véritable quête pour retrouver et sauver celui qu’elle aime.
Ainsi, par son histoire pleine de rebondissements et de magie, Blonde devient la muse d’Andersen, lui inspirant ses fameux contes. Dans le premier tome on avait une référence à la princesse et le petit pois, dans ce roman-ci l’intrigue tourne autour de la reine des neiges. On a également les bases de la petite fille aux allumettes et des allusions à quelques autres.
J’aime toujours autant le personnage de Blonde. C’est une jeune fille forte, déterminée qui se bat jusqu’au bout pour celui qu’elle aime. Cependant elle est hantée par le signe de l’Ours, sa partie animale qu’elle ne peut maitriser qu’à l’aide de l’eau-lumière.
Je me suis totalement identifiée à elle, si on ne peut ressentir réellement sa peur pour la partie animale en elle, sa peur fait écho à toute peur que l’on peut avoir d’enfouie en nous, de la plus simple à la plus profonde.
Le récit est tout aussi haletant que le dans le précédent tome, l’intrigue est très riche en rebondissements et en surprises. Si on peut se douter de plusieurs éléments de la fin, pour la quasi totalité du livre, on va de surprises en surprises. On retrouve quand même de nombreux personnages du premier tome.
J’apprécie énormément le style de l’auteur, aussi bien ses mots que les images choisies ou bien l’intrigue. J’ai été transportée aux coté de Blonde, ressentant ses émotions, son environnement (tout particulièrement la nature, j’ai moins eu cette impression dans les villes qu’elle traverse).
Si le récit est fantastique, de nombreux éléments historiques réels s’y retrouvent. Ainsi on se retrouve sous Louis-Philipe à une époque où il n’est pas bon d’être bonapartiste. Je suis admirative de l’appropriation du contexte historique de l’auteur et de la manière dont il y mêle son intrigue, la rendant presque réelle.
J’ai adoré cette lecture et c’est avec un immense plaisir que j’ai retrouvé la plume de Victor Dixen. Bien que je n’ai pas eu la même surprise qu’à la découverte de l’auteur, de l’histoire et du personnage de Blonde que dans le premier, c’est de nouveau un coup de cœur !